Voyages

. La rubrique Voyage parle d'ailleurs, mais aussi d'ici, c'est le vécu du maintenant éprouvé là bas dans d'autres circonstances, dans d'autres décors. C'est un coucher du soleil sur le golfe du Bengale comme le goût d'une tartine au comptoir du troquet d'à coté. Une émotion simple gravée sous une peau bronzée...

L'Inde...

L'Inde c'est pour moi comme une vielle famille avec ses ancètres aux rides profondes et au coeur plein. J'aime l'odeur de Pondicherry, même quand c'est de la vase et des choses pourries. J'aime la candeur de ses visages, les couleurs de Delhi, la lumière des temples, le vendeur de bidies au coin de Mugal Chanti. J'aime le contact d'un doti simple sur ma peau, d'une chemise trouée, traversé par le soleil. J'aime son histoire, ses légendes, la marche du sel et les pas de Gandhi, ses rishis et ses sages qui jalonnent les sentiers. Inde, j'aime ton inattendu, tes retards de trains, tes Rickshaws-taxi, tes autobus téméraires et tes souliers usés.

Le Népal...

Le Népal, c'est déjà les Himalayas. Dans ma petite tête, je sais que c'est le toit du monde et que je ne peux monter plus haut. J'aime y marcher à ne plus pouvoir avancer, user mes jambes et remplir mes poumons, avancer et ne plus penser, la main à portée des nuages et le coeur léger. Traverser les vallées blanches, rencontrer les dieux qui y résident, c'est ce que l'on dit de ces lieux et c'est à chacun de vérifier...

Le Mexique...

Le Mexique, pour moi, c'est comme quand j'en ai assez de marcher comme un fou dans une ville ou un bois ou n'importe où l'on peut marcher longtemps et qu'il y une place publique qui grouille de monde avec des rires solides et des éclats chaleureux. Je m'approche de cette foule et je la sens déja chaude dans mon ventre, j'aime alors seulement regarder les passants qui vont et viennent, les familles qui se déclinent en file indienne, le ballon d'un enfant qui va et vient au dessus du groupe, le regard d'une belle qui passe sans me voir, le sourire qui s'affiche sous un chapeau de cowboy, merci Mexique, tu fais tant de bien à mon petit ventre...

La Guyane...

La guyane fut pour moi une chance. Une opportunité de faire un service militaire intéressant, loin de la discipline et du lever de drapeau, dans un cadre universitaire providentiel. Ce fut surtout la rencontre avec la nature et avec une dimension de moi que j'ignorais complètement, celle qui me relie aux plantes et aux arbres, une confiance qui s'abandonne à la nature. Je mis longtemps pour être apprivoisé par la forêt à laquelle on prétait toutes sortes de dangers, projections, peurs... Je découvris en fait qu'elle pouvait me nourrir et me rassurer. Je fut vite un adepte des balades solitaires dans la forêt et au bord des fleuves. Merci de tout coeur pour tout ce que j'y ai rencontré, amis, hommes et bêtes. Rien de dangereux ne m'y ait arrivé, bien au contraire, j'y ai trouvé une nouvelle foi et une confiance dans notre Mère nature...

La Grêce...

La Grêce, c'est pour moi, l'arrivée dans le cratère immergé de Santorin, la chaleur du marbre, un air pur autour des iles et une clarté dans le ciel dès le petit matin. C'est aussi pour les yeux des contrastes saisissants, un bien être particulier qui m'aide à m'abandonner à ce climat et à la curiosité de ce pays superbe à la culture qui m'évoque simplement la beauté.

Sur l'Acropole

Santorin

 
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